Bonjour à tous ! Aujourd’hui, je continue à vous aider à lutter contre le stress et la fatigue chronique, grâce à un outil essentiel du naturopathe : l’alimentation.
En effet, la façon dont on se nourrit a un impact important sur notre santé, notre niveau d’énergie et notre moral.

En naturopathie, nous parlons d’aliments « acidifiants » et d’aliments « alcalinisants ». Ceci n’est pas basé sur la mesure du pH des aliments en question mais sur l’impact de leur consommation sur le corps.
Les aliments acidifiants sont, en gros, ceux dont la dégradation dans le corps crée des acides et qui amènent peu de minéraux alcalins et de vitamines. Les aliments alcalinisants sont donc, en gros, ceux qui amènent minéraux et vitamines plus qu’ils n’amènent d’acides.
La théorie naturopathique est que l’excès d’aliments acidifiants est responsable de nombreuses maladies et problèmes de santé divers et variés.

Ici, je vais rentrer dans des détails un peu scientifiques, sans aller dans du trop compliqué. N’hésitez pas à passer la partie suivante si ça vous saoule ;), mais ça vous permettra de mieux comprendre la suite.

Lorsqu’on mentionne l’équilibre acido-basique au niveau naturopathique, équilibre atteint, selon nous, par une bonne balance entre aliments alcalinisants et acidifiants, il y a toujours des gens pour dire « C’est n’importe quoi, de toute façon les différents pH corporels s’auto-régulent, les aliments n’influent pas le pH. Si celui-ci change ne serait ce qu’un tout petit peu c’est très grave/mortel, donc on ne peut pas parler de gens acidifiés par l’alimentation, si tu es en acidose/alcalose tu vas à l’hôpital ou tu es mort ».
Alors OUI, c’est tout à fait vrai que le corps s’auto-régule, le pH par exemple du sang doit se situer entre 7,35 et 7,45 et même des variations assez légères peuvent être fatales. Et OUI, c’est tout à fait vrai que les aliments n’influent pas directement sur le pH du corps, de toute façon ils passent dans l’estomac qui est un milieu acide.
Mais ces personnes là n’ont tout simplement pas assez poussé leur raisonnement logique. Car la question est COMMENT le pH du sang est-il régulé par le corps ? Le corps utilise ce qu’on appelle des systèmes « tampons » qui éliminent ou neutralisent les acides selon leur type. Or, l’utilisation de ces systèmes tampons n’est pas sans incidence sur notre santé.
Pour vous en donner des exemples concrets :
– Imaginons une personne qui mange beaucoup d’aliments riches en purines (abats, boeuf et toutes les viandes, sardines, thé, café), dont la dégradation dans le corps crée de l’acide urique. Ces acides sont éliminés par les reins, plus ou moins rapidement, mais seulement dans une certaine limite. Une consommation excessive de ce type d’aliments crée donc trop d’acide urique pour les éliminer par les urines. Ils sont alors transformés par le corps en sels neutres en « piochant » dans les réserves de minéraux alcalins du corps, selon le principe chimique qui dit que ACIDE + BASE donne SEL + EAU. Ceci a deux conséquences : une déminéralisation, les minéraux utilisés étant ensuite évacués par les urines, et une accumulation de cristaux de sels, qui donne des maladies telles que la goutte par exemple.
-En cas d’excès de production d’acides par le corps, les systèmes de régulation de base (élimination par les reins, transformation en sels par des bicarbonates) étant surchargés, celui-ci est obligé de stocker les acides dans le tissu conjonctif, ou d’aller chercher au coeur des os des minéraux basiques (calcium, magnésium) pour compenser. Ceci aboutit à long terme aux maladies de type sclérose ou arthrose, et encore une fois à une déminéralisation.

C’EST BON, j’ai fini la partie chiante ! 🙂

Bref, on le voit bien, il est important de limiter les aliments dont la dégradation crée des acides, et il est important, notre mode de vie étant acidifiant aussi, de consommer assez de minéraux basiques.

Le lien avec le stress

Mais là vous allez-me dire : « OK, mais c’est quoi le rapport avec le stress ??? »
Et bien je vous parlais dans le précédent article de la série du cercle vicieux du magnésium. Là je peux vous parler du cercle vicieux du stress, évidemment lié : le stress a un effet acidifiant sur l’organisme (perte de minéraux, comme le magnésium qu’on a vu précédemment / production d’acide lactique par les muscles / mauvaise respiration -les poumons pouvant eux-aussi tamponner les acides-…), et l’acidification est source… de stress (et de fatigue, et de plein d’autres choses pas sympa).

Du coup, sans supprimer les aliments acidifiants, certains apportant aussi des nutriments indispensables, il est important d’en limiter leur consommation -souvent trop fréquente actuellement- et de consommer suffisamment d’aliments dits alcalinisants.
Et avant même le choix des aliments, il faut aussi manger dans de bonnes conditions qui facilitent une digestion agréable. Les quelques conseils de base que je vous donnerais à cet effet sont :
MASTIQUER suffisamment, et prendre le temps. Ce point est absolument primordial. N’hésitez pas à poser la fourchette entre deux bouchées, et évitez de manger dans des conditions stressantes.
éviter le grignotage entre les repas, car la digestion prend du temps, et remanger en plein milieu de celle-ci n’est vraiment pas souhaitable.
– essayer de manger des portions raisonnables, et essayer d’apprendre à écouter son corps, pour reconnaître la vraie sentation de satiété.

Les bons choix

Les aliments les plus alcalins, à favoriser pour refaire le plein d’énergie et de nutriments essentiels, sont les suivants :
– pommes de terre, patates douces, châtaignes, topinambour, potimarron, tous les légumes verts ou colorés, (à l’exception de la tomate), avocat, oignon et ail, herbes aromatiques, olives noires
– bananes, dattes, fruits secs (sauf abricots), noisettes, amandes, noix du Brésil, noix de coco et noix de macadamia
– huiles vierges extraites à froid, type olive, coco, colza, noix, chanvre…
(Au passage, contre le stress, le corps a aussi besoin d’acides gras essentiels, type oméga 3, présents par exemple dans les 3 dernières huiles citées (à garder au frigo, car fragiles), mais aussi dans les poissons gras : sardines, maquereaux (même en conserve, mais à prendre à l’huile d’olive vierge et non au tournesol, et bien consommer l’huile avec car c’est là que migrent les oméga 3), foie de morue, saumon sauvage.)
– les algues (spiruline, par exemple), le pollen frais, les graines germées
– eaux minérales à pH alcalin (à ne pas consommer en permanence, beaucoup étant trop minéralisées pour servir d’eau de boisson quotidienne), tisanes
– sucre complet (= non raffiné) (attention, pas la cassonade ou la vergeoise de supermarché, qui sont des sucres blancs recolorés à la mélasse ou au caramel), mélasse
– pour les féculents (pain, riz, pâtes & cie), privilégier le demi-complet plutôt que les produits raffinés
– au niveau des protéines, privilégier les légumineuses et viandes blanches

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Sont au contraire à consommer avec modération (je n’ai pas dit à bannir à 100%, je ne suis pas du genre à défendre la privation et la frustration ^^) les aliments suivants :
– gibier, abats, charcuterie et viande rouge + produits laitiers de vache (lait, fromages forts, yaourts et fromage blanc particulièrement)
– sodas, sucre blanc, bonbons, viennoiseries, produits industriels
– le café et le thé, l’alcool, le tabac

Le point sur les fruits

Je n’ai pas du tout mentionné les fruits, car ils méritent un petit topo à part.
Tout d’abord, en tant que glucides simples, les fruits sont digérés très rapidement. Ils restent normalement dans l’estomac pendant moins d’1/2h. Cependant, si on les consomme en même temps que d’autres aliments, ils vont se retrouver mélangés à ceux-ci dans l’estomac et donc y rester trop longtemps, ce qui cause une fermentation de leur sucre qui peut perturber la digestion et créer lourdeurs et ballonnements.

Les meilleurs moments pour manger un fruit sont donc en milieu de matinée (après 11h en gros, pour que cela soit suffisamment à distance du petit-déjeuner), ou bien 30 min avant un repas, ou encore à 17h. A chaque fois, il est préférable de les consommer seuls, et suffisamment mûrs.
Si l’on souhaite vraiment un fruit en fin de repas, il vaut mieux alors qu’ils soient cuits ou en compote, ce qui est meilleur pour la digestion.

Ensuite, si ils sont une bonne source de minéraux, et donc en théorie devraient être alcalinisants, les fruits (à l’exception de la banane mûre) contiennent aussi des acides. Ceux-ci étant volatils, on les élimine normalement facilement par l’intermédiaire des poumons lorsqu’on respire. Mais attention, certaines personnes (celles qui sont déjà fortement acidifiées, mais aussi d’une manière générale les personnes de type plutôt mince et frileux) les éliminent mal, ce qui les conduit paradoxalement à s’acidifier lorsqu’elles consomment beaucoup de fruits au lieu de bénéficier des minéraux qu’ils contiennent.

Donc si vous êtes du genre frileux ou si vous êtes déjà très fatigués, évitez l’excès de fruits crus, surtout très acides (citron, pamplemousse, petites baies, kiwis, tomate…) et consommez des fruits plutôt l’après-midi que le matin, plutôt en été qu’en hiver, plutôt cuits (la cuisson élimine les acides volatils) que crus.

 

Voilà, cet article signe donc la fin de ma série « Combattre le stress avec la naturopathie ». J’espère qu’elle vous aura plu et que mes conseils vous seront utiles. Je n’ai pas parlé des plantes, qui certes peuvent être une aide supplémentaire mais qui me semblent plutôt à conseiller de manière individuelle selon les cas. Pour ceux qui auraient loupé les épisodes précédents, petit rappel :
1-Se détendre et s’oxygéner
2-L’importance du magnésium

En attendant demain, c’est encore dimanche alors relaxez-vous ! Bonne soirée et merci de m’avoir lue. Vos commentaires sont les bienvenus 🙂

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5 thoughts on “Bien manger pour se ressourcer”

  1. Article très intéressant, y compris la partie pkus « technique ».
    La synthèse des aliments plutôt alacalinisants et acudifiants est vraiment enrichissante.
    Merci !

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