C’est une question qu’une cliente m’a posé en séance il y a 2 semaines : en quoi ce qu’on mange a un impact sur la santé. Et ça m’a donné envie d’écrire un article sur le sujet car en l’occurence l’alimentation a un rôle absolument central. Les carences, les excès, la façon dont on mange, tout est très important.

Je vais essayer de détailler autant que possible l’importance de bien manger dans cet article, mais il y a tellement d’aspects qu’il m’est difficile d’être exhaustive.

 

Manger pour couvrir ses besoins nutritionnels

 

Les aliments sont composés de nutriments qui ont de nombreux rôles dans le corps. Une alimentation variée, de qualité et adaptée à ses besoins permet d’apporter la plupart de ces nutriments.

 

Le rôle des macronutriments

Les macronutriments sont les composants de base de nos assiettes : glucides, lipides, protéines. Une assiette équilibrée comprend les 3, dans des proportions variables selon les besoins des personnes.

Les glucides sont une source d’énergie. Le glucose est important notamment pour le fonctionnement du cerveau. Ils sont une base essentielle à avoir dans l’assiette !

Les protéines ont un rôle de construction. Fabrication et entretien de tous les tissus et organes mais aussi de nombreuses hormones, des neurotransmetteurs, d’enzymes, etc. Quand elles manquent, cela cause facilement des troubles de la thyroïde, de la fatigue, des troubles hormonaux… Actuellement, avec la tendance de réduction des produits animaux dans l’alimentation alors que les sources de protéines végétales font peu partie des habitudes alimentaires du grand public, nous sommes beaucoup de naturopathes à constater que de nombreuxses client‧e‧s ne consomment pas assez de protéines.

Les lipides (gras) ont énormément de rôles selon leurs types (saturés, monoinsaturés, polyinsaturés) : énergie, composition des membranes cellulaires, fabrication des hormones sexuelles et du cortisol, transport et donc assimilation des vitamines liposolubles (dont la vitamine D : humeur, immunité, équilibre hormonal, etc.), qualité de la digestion, mais aussi pour les oméga 3 et certains oméga 6 réduction de l’inflammation, etc.

Et il ne faut pas oublier de consommer des fibres, qui sont essentielles à la digestion.

 

Le rôle des micronutriments

Les micronutriments sont les vitamines et minéraux. Nous en avons besoin en petite quantité, mais ils sont absolument tous indispensables aussi.

Je ne vais pas détailler le rôle de chaque vitamine et de chaque minéral car ce serait très long et compliqué. Mais là encore, ces nutriments interviennent de partout : fabrication de l’énergie, préservation de l’intégrité des tissus (peau, os, muqueuses, etc), rôle dans l’équilibre hormonal et la synthèse des neurotransmetteurs, rôle de cofacteur de nombreuses réactions métaboliques, immunité, cicatrisation, rôle antioxydant, humeur et gestion du stress, circulation et fonctionnement cardiovasculaire, etc.

Ainsi, les carences diverses et variées peuvent se manifester par énormément de symptômes : fatigue, chute de cheveux, problèmes de peau, stress et troubles de l’humeur, etc. Par exemple, l’anxiété peut être liée à un manque de B12, l’acné à une carence en zinc ou encore la fatigue à un manque de fer.

 

Comment couvrir ses besoins ?

L’important est de manger équilibré, avec des assiettes contenant autant que possible toujours féculents + une vraie portion de protéines de qualité (animale ou végétale) + légumes + un peu de bons gras.

La qualité des aliments compte aussi beaucoup. Par exemple, entre du sarrasin ou du pain de petit-épeautre et des pâtes blanches ou une baguette classique, l’apport en vitamines et minéraux n’a rien à voir. Les céréales raffinées sont bien plus pauvres en vitamines, minéraux et fibres.

Mais pas non plus de prise de tête sur tout : c’est l’équilibre nutritionnel du repas entier qui compte. Des pâtes blanches servies avec des légumes en cuisson douce, une bonne huile vierge et des œufs au plat par exemple permettront d’apporter des nutriments variés.

 

 

L’importance du microbiote intestinal

 

Ce que tu manges ne fait pas tout. Il faut aussi voir ce qui se passe après. En effet, si la digestion se passe mal, si le microbiote est perturbé, l’assimilation des nutriments se fait mal. Ainsi, il est possible d’avoir des carences même en consommant des quantités suffisantes.

C’est comme ça qu’une mauvaise digestion perturbe tout le reste : humeur, immunité, peau, équilibre hormonal, etc.

Mais cette relation joue dans les deux sens : pour préserver la qualité de la digestion et l’équilibre du microbiote, il est essentiel de bien manger. Excès, carences, alimentation trop rapide sans mâcher… vont perturber cet équilibre.

 

 

Focus sur l’équilibre hormonal

 

Comme je le dis plus haut, tous les nutriments sont essentiels à une bonne santé. Comme le sujet qui nous intéresse ici est principalement l’équilibre hormonal, je voulais faire un petit focus là-dessus.

L’équilibre hormonal est très lié au système nerveux, à la thyroïde et aux surrénales. Pour garantir le bon fonctionnement de ces systèmes, les protéines notamment sont un nutriment clé. Parmi les micronutriments, le magnésium, le fer, le zinc, le sélénium, l’iode, les vitamines du groupe B et la vitamine D notamment sont particulièrement importants.

Mais là encore, ce n’est pas seulement le choix des nutriments qui compte mais aussi l’équilibre entre les aliments. Notamment, réguler la glycémie par des repas complets, équilibrés, et réguliers en évitant les excès de sucre est important.

L’inflammation est aussi un facteur de perturbation de l’équilibre hormonal. Pour la réduire, il est important d’éviter certains excès (acides gras trans, sucre, produits industriels ultra-transformés, aliments trop pollués, etc). Il est aussi primordial de consommer suffisamment d’oméga 3.

 

 

Mais l’alimentation ne fait pas tout !

 

Oui, bien manger c’est important. Les aliments sont à la fois notre moteur, nos composants et notre carburant. Mais pour autant faire reposer toute la santé sur l’alimentation serait une grosse erreur.

La gestion du stress et le bien-être émotionnel, l’activité physique, la qualité de vie, l’hydratation, etc. sont aussi des piliers de l’équilibre hormonal et de la santé plus globale !

 

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