Aujourd’hui, un article spécial : un article invitée !
J’ai rencontré récemment grâce à la team Fourmis Péline Abel, coach sportive qui propose des programmes d’accompagnement spécialisés pour améliorer le SOPK grâce à l’activité physique. Si tu veux être accompagné·e dans ta pratique du sport, avec ou sans SOPK, elle est là pour toi !
Merci à Péline pour cet article, et bonne lecture !
Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est un trouble hormonal fréquent, caractérisé par une mauvaise croissance des follicules et donc des difficultés d’ovulation. Cette pathologie peut entraîner de nombreux symptômes dérangeants au quotidien, tels que des règles irrégulières, de l’acné, une chute de cheveux et une hyperpilosité, de la résistance à l’insuline et donc un risque accru de diabète, du surpoids voire de l’obésité, des troubles de la fertilité, mais aussi des douleurs abdominales, de l’anxiété, des troubles du sommeil, une tendance à la dépression, et une augmentation du risque de maladies cardio-vasculaires.
A l’heure actuelle, il n’existe pas de traitement curatif malgré le nombre accru de personnes atteintes de SOPK, qui toucherait en moyenne 10% des personnes menstruées (source).
Pour les personnes atteintes, un mode de vie adapté au SOPK peut faire des merveilles pour atténuer ces symptômes loin d’être anodins. Dans ce cadre, c’est une alimentation adaptée et une activité physique régulière qui jouent un rôle très important dans la gestion du SOPK. Aujourd’hui, nous allons traiter de l’importance du sport pour le contrôle des symptômes. Vous pouvez aussi lire en complément cet article, pour vous renseigner sur ce que c’est une alimentation adaptée au SOPK.
Contrôle du Poids et amélioration de la Fertilité
Il est évident que le sport aide à la perte et/ou au contrôle du poids. Mais ce n’est pas la seule raison pour pratiquer un sport. En France, l’obésité est deux fois plus présentes chez les personnes atteintes de SOPK que dans la population générale (source), ce qui affecte d’une manière négative la fertilité. Or, la perte de même 5% du poids de corps peut participer à améliorer la fertilité et réguler les cycles menstruels.
Le surpoids tend à creuser le déséquilibre hormonal tandis que la perte de poids participe à l’améliorer. Cependant, cela ne veut pas dire qu’il faut perdre du poids excessivement, ce qui serait contre-productif pour l’équilibre hormonal.
Par ailleurs, une pratique sportive excessive, au-delà d’une heure par jour (hors activités douces comme la marche), pourrait également avoir des effets néfastes et bousculer tout l’équilibre hormonal. L’excès de sport ne vous aidera jamais à réguler vos symptômes.
Pour savoir si vous faites trop de sport ou si vous avez « trop » maigri, faites attention aux signes que votre corps vous envoie. Si vous n’arrivez pas à atténuer vos symptômes, vous les voyez au contraire s’accentuer, cela veut dire que votre organisme n’est pas en équilibre. Dans ce cas, il peut être intéressant de consulter un·e naturopathe pour l’alimentation et un·e coach sportif/ve pour la pratique du sport.
Santé mentale
L’un des effets positifs du sport pour tout le monde est la sécrétion d’hormones souvent dites « du bonheur », telles que les endorphines, la dopamine et la sérotonine, ce qui participe au bien-être émotionnel et améliore la santé mentale. Cela est particulièrement important chez les personnes atteintes de SOPK, puisqu’elles sont plus particulièrement touchées par le stress, voire l’anxiété.
Ainsi, une activité physique régulière augmente votre qualité de vie en aidant à diminuer le stress.
Garder une bonne alimentation
On parle souvent de manger équilibré mais cela est particulièrement difficile pour les personnes atteintes de SOPK puisqu’il existe très couramment une résistance à l’insuline, ce qui provoque des hypoglycémies qui amènent une envie excessive de sucre. D’autre part, le métabolisme est plus lent que la moyenne. Les personnes concernées ont faim plus rapidement et ont la sensation de ne plus avoir faim bien plus tard que les personnes dont les hormones sont équilibrées.
Alors comment faire ?
Dans ce cycle vicieux où plus vous faites des hypoglycémies, plus vous mangez calorique, le sport arrive au secours, car il peut aider à contrôler les niveaux d’insuline, ce qui serait bénéfique dans le contrôle de l’appétit. Autrement dit, quand vous avez une activité physique régulière, vous avez moins tendance aux pulsions alimentaires, vous êtes beaucoup plus régulièr.e en termes d’appétit dans la journée. Attention, encore une fois, si vous faites « trop » de sport, au contraire, vous allez avoir « trop » faim et rentrer dans le même cercle vicieux. Veillez toujours à surveiller quel est le niveau qui serait « trop » pour vous.
D’autre part, l’activité physique peut également améliorer la circulation sanguine et la santé cardiovasculaire, ce qui est important pour une bonne santé générale et la réduction des symptômes liés au SOPK. De plus, l’amélioration du métabolisme et de la sensibilité à l’insuline par l’exercice régulier peut aider à prévenir le diabète.
Conclusion
Pour conclure, le sport peut jouer un rôle important dans la gestion du SOPK en améliorant la santé globale et en réduisant les symptômes dérangeants. Il est donc important de faire de l’exercice régulièrement, même si cela peut sembler difficile au début. Si vous réussissez à trouver une activité qui vous plaît et qui peut être incorporée dans votre routine quotidienne, vous verrez rapidement les bénéfices pour votre santé.
Il est toutefois important de souligner que les personnes atteintes de SOPK peuvent éprouver des douleurs abdominales et des règles douloureuses, ce qui peut rendre difficile l’exercice physique. Cependant, il est possible de trouver des activités qui sont confortables et adaptées à vos besoins, comme la natation, le yoga ou la marche, du moins pendant les moments difficiles. De plus, en cas de douleurs, une activité douce participe à améliorer celles-ci.
Péline ABEL
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